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Des Marseillaises en Normandie

publié le 14 octobre 2023,
par Hannah Höfte et Marion Chapon

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Imaginaires de réemploi

Des Marseillaises en Normandie

Notre première session de résidence se déroule du 02 au 14 octobre 2023. Cette première phase est consacrée à l’exploration du territoire, les rencontres, l’enquête et la problématisation de notre résidence.

Nous sommes arrivées à Caen sans la connaître. Nous sommes contentes de découvrir cette ville qui nous paraît bien dépaysante. Nous ressentons le besoin de l’arpenter pour en acquérir une vision globale. Les temps d’exploration s’alternent avec les nombreux rendez-vous qui nourrissent notre découverte de la ville et de ses mutations. Nous entendons parler de lieux à aller voir ou d’actualités de la ville : ici un immeuble remarquable de la reconstruction, là un ensemble de maisons qui va être démoli, ailleurs un projet de construction qui interpelle les habitants.

Caen nous dévoile son patchwork : son centre ville reconstruit après 1945 aux grands immeubles rythmés de larges avenues, ses quartiers pavillonnaires composés parfois de belles maisons bourgeoises aux façades décorées, ses vestiges médiévaux du centre, ses édifices religieux imposants, ou encore sa monumentale université à l’américaine. Nous découvrons l’architecture particulière de la reconstruction, qui nous rappelle parfois celle de la banlieue parisienne où nous avons grandi (St-Cyr-L’école (78) pour Hannah, ville également bombardée pendant la guerre, et Ris-Orangis (91) pour Marion).

Et surtout, nous sommes frappées par l’emploi très répandu de la pierre de Caen sous toutes ses formes : porteuse ou en parement, taillée en grands blocs réguliers, maçonnées en petits moellons… Les surfaces et les motifs sont très variés. Plutôt blanche, parfois un peu plus jaune, elle participe à l’esthétique « régionaliste » de la ville, comme nous le précise l’introduction de Patrice Gourbin dans le livre « Nouveau regard sur la reconstruction » que nous découvrons à la librairie du musée de Normandie.

Nous nous attardons sur la matérialité de la ville et sommes happées par de nombreux petits détails : ici et là, de beaux murs d’enceinte en pierre, ailleurs des pastiches de colombage ou de parement brique, là de belles portes d’immeuble en bois ou en ferronnerie, ou de l’ardoise en façade… Tout cela en gardant toujours à l’esprit notre sujet du réemploi, que nous tentons de déceler dans la ville !

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