Structure culturelle régionale dédiée à l’architecture et à l’urbanisme

Territoires pionniers | Maison de l'architecture de Normandie

22 place Jean Letellier
Les Quatrans
14000 Caen
02 31 24 06 81

contact - accès

Inscription Newsletter

devenir adhérent

Accueil > laboratoire des territoires - résidences > Résidences > Bassin de Caen, quels futurs ? > 1,80 M, C’EST HAUT

1,80 M, C’EST HAUT

publié le 8 octobre 2025,
par Herbes Rouges

Retour à la résidence

Bassin de Caen, quels futurs ?

1,80 M, C'EST HAUT

Qu’est ce qui se trame ?

De retour à Caen, nous commençons en ce début d’octobre par tisser une trame narrative mettant en lien les différents territoires explorés dans le but d’imaginer des scénarios futurs pour le bassin de Caen. Face aux changements climatiques et aux changements sociétaux qu’ils impliquent nécessairement, les récits illustreraient comment toutes celles et ceux habitant le territoire réagissent face à ces nouvelles réalités. Comment s’adapter ? Comment s’organiser ? Comment consommer ? Comment se déplacer ? Comment habiter ? A quoi ressemblera le quotidien ?

Tandis que des territoires se retrouvent submergés, d’autres, résistant à l’eau de par leur situation géographique, se voient confrontés aux effets collatéraux des bouleversements voisins. Dans l’îlot Saint-Jean ou à Louvigny, premiers quartiers résidentiels touchés par la montée des eaux, doit-on rester ou partir s’installer ailleurs, doit-on adapter son logement ou le déconstruire, dépolluer les terres et faire place nette avant la submersion ?

Sur les plateaux, à la Guérinière, à Fleury-sur-Orne, quartiers certes épargnés par les événements aquatiques, il faudrait s’adapter à tant d’autres problématiques. Dans un avenir instable, où le prix de l’énergie exploserait, où l’importation de marchandise serait réservé aux plus riches, comment pense t-on la subsistance à l’échelle du quartier ? L’architecture de la barre de grand ensemble et ses espaces publics interstitiels peuvent-ils accueillir la production de nourriture, d’énergie et du reste des objets qui peuplent notre quotidien ? Ce quartier deviendrait-il le lieu d’accueil de nouvelles populations déplacées ?

Un changement de mode d’habiter et ces bouleversements induisent aussi des changements d’usage pour les infrastructures, les modes de production et de consommation… Quel que soit le grain de sable venu enrayer la machine, et quelques soient les raisons pour les humaines et humains de délaisser ces lieux, construits par et pour eux, ce retrait n’est pas synonyme d’abandon. Quel avenir pour un centre commercial, une station d’épuration ou un barrage ? Pourrait-on imaginer que ces espaces, lieux de vie d’autres espèces, deviennent le support de nouvelles alliances et de nouveaux conflits ?

À lire également :